Nos actions

 

 

Participation et gouvernance

Ancrage au territoire

Le Conseil de développement se veut être un relai des ambitions fortes pour ce territoire, à l’écoute des habitants et acteurs du territoire et, à ce titre :

  • participe, à travers les réflexions, études et débats qu’il anime, à la construction d’un diagnostic partagé croisant les informations et le regard des différents acteurs ;
  • contribue à renforcer le lien en direction de la population en collaboration des instances techniques et politiques du Parc par l’organisation de réunions d’information et de rencontres débats sur l’ensemble du territoire.

Grâce à ces actions et connaissances de terrain, le Conseil de développement :

  • recueille des avis et des propositions fondées sur des démarches participatives pour les transmettre aux commissions thématiques et instances du Parc ;
  • accompagne la mise en œuvre de la charte et des programmes d’actions du Syndicat mixte sur :
            • Agriculture,
            • Transition énergétique,
            • Soutien aux initiatives locales,
            • Tourisme durable,
            • Culture et patrimoines,
            • Cadre de vie,
            • Éducation au territoire.

L’enjeu de la gouvernance et de la participation relève d’une analyse permanente. C’est pourquoi en 2015 et 2016, le Conseil de développement du PNR a lancé sa démarche d’évaluation avec l’appui de l’Association régionale pour le développement local (ARDL), dans l’objectif d’améliorer son efficacité pour la mise en oeuvre de la charte du Parc  autour des trois volets :

  • la place du Conseil de développement dans la gouvernance du PNR
  • le fonctionnement et l’organisation du Conseil de développement
  • l’ancrage du Conseil de développement au territoire des Préalpes d’Azur

Grâce à votre participation (réponse au questionnaire, entretiens individuels ou ateliers collectifs), un rapport a pu être réalisé, comprenant l’ensemble des constats et des préconisations.

Vous le trouverez en cliquant ici :

Rapport d’auto-évaluation du Conseil de développement

« Une agriculture d’avance »

L’agriculture représente un enjeu majeur pour le territoire du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur comme identifié dans la charte :

« L’agriculture de montagne des Préalpes d’Azur est principalement orientée vers l’élevage avec le tiers des surfaces pastorales du département des Alpes-Maritimes, et vers un maraîchage de montagne, avec la culture notamment de pommes de terre, de carottes ou de fruits rouges. Au Sud et à l’Est du territoire, le climat plus méditerranéen est propice aux oliveraies, au vignoble, notamment de Saint-Jeannet, ainsi qu’au maraîchage méditerranéen. Historiquement, l’agriculture du territoire approvisionnait les industries de parfum de Grasse. Cette activité a quasiment disparu, mais connaît aujourd’hui un renouveau sur des marchés de niche de la cosmétique, des plantes aromatiques, médicinales et à parfum, locales et labellisées en agriculture biologique.

La préservation de la diversité des activités agricoles est une condition impérative pour la préservation de l’exceptionnelle biodiversité des Préalpes d’Azur, qui repose sur la présence de milieux cultivés et pastoraux. Les aménagements agricoles et les pratiques culturales structurent et animent les paysages agraires des plaines des vallées étroites, des pelouses des plateaux de Caussols, Calern et Saint Barnabé, ou des oliveraies de l’Estéron. L’agriculture forme encore la base de l’organisation sociale des villages ruraux, où elle reste le support économique principal. Elle participe enfin à la prévention des risques d’incendie, d’inondation et d’érosion. »

Depuis plus de 10 ans, le Conseil de développement se pose la question de l’avenir de l’agriculture sur le territoire notamment en menant des réflexions sur :

  • les diagnostics agraires et foncier agricole
  • la résilience des pratiques agroécologiques
  • la valorisation des producteurs et des circuits court

 

Les actions du CdD cherchent à sensibiliser les différents acteurs aux enjeux qui portent sur les écosystèmes notamment en valorisant des pratiques agricoles qui permettraient de préserver nos écosystèmes et leurs services dans le cadre des mutations climatiques et écologiques à venir.

L’objectif est également d’identifier les freins et de trouver les leviers susceptibles de dynamiser les terrains à enjeux et, ainsi, d’accompagner le redéploiement des activités agricoles et de l’économie locale sur le territoire.

Enfin, le Conseil de développement ambitionne d’accompagner les différents acteurs afin de co-construire une vision partagée de l’avenir des différents écosystèmes et de la place de l’agriculture sur le territoire.

Dans ce cadre,  le Conseil de Développement a récemment réalisé un reportage photographique. Ce reportage vise à documenter les pratiques mises en place par les agriculteurs et agricultrices des Préalpes d’Azur pour lutter et s’adapter aux changements climatiques. Chaque thématique se compose de deux photographies une en couleur, une en noir et blanc et d’un texte explicatif.

L’exposition, disponible sur l’onglet Média, tourne sur le territoire à la demande des communes, associations et habitants, et un projet de rédaction de livre est en cours…N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !

Les pratiques agroécologiques et les enjeux du territoire

Une réflexion écosystémique pour aborder l’agriculture 

L’agriculture est largement dépendante des services rendus par les écosystèmes (précipitations, disponibilité de la ressource en eau, sol vivant, qualité de l’air, biodiversité, etc.).

Or, le contexte d’effondrement de la biodiversité et de réchauffement climatique vient impacter ces facteurs. Il oblige à prendre en compte les enjeux liés à la gestion de l’eau, des sols, de l’air, de la forêt ainsi qu’à l’empreinte carbone des activités humaines qui se déploient sur les écosystèmes du Haut-pays.

Dans ce cadre, il est important de soutenir et partager des pratiques agricoles résilientes pour leurs externalités sur les milieux (maintien de la biodiversité, maintien d’espaces ouverts réduisant les risques d’incendies, production alimentaire, meilleure gestion de l’eau, etc.).

 

C’est pourquoi, le Conseil de Développement du PNR des Préalpes d’Azur s’est lancé dans :

  • un état des lieux des connaissances sur le réchauffement climatique et ses impacts sur les écosystèmes forestiers et agricoles, leurs fonctions et services ;
  • une formulation des enjeux liés aux différentes activités humaines des écosystèmes dans le contexte des transitions écologiques et climatiques ;
  • une documentation des pratiques agroécologiques expérimentées sur la Vallée de l’Estéron et de la Lane et leur potentielle résilience face aux enjeux de du territoire.

Cette démarche vise à dépasser une approche sectorisée et compartimentée des enjeux agricoles, pastoraux et forestiers, au profit d’une vision écosystémique et un regard transversal sur l’avenir du territoire et la place de l’agriculture au sein du PNR.

Ce travail est aujourd’hui encore en cours mais, d’ores et déjà, deux mémoires de Master ont été réalisés sur ces questions :

Celui de Maëlys Jariais « Changement climatique et pratiques agricoles, quelles possibilités d’adaptation dans le parc naturel régional des Préalpes d’Azur » est à retrouver ici :icone pdf

et celui de Lucie Naveilhan « Enquête sur la place de l’agroforesterie dans l’aménagement des espaces forestiers dans les Préalpes d’Azur » est à retrouver ici : icone pdf

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

 

Carte des producteurs et réflexions sur les circuits courts

Dans le cadre de la valorisation des produits et pratiques agricoles du territoire des Préalpes d’Azur, le CdD a réalisé une carte interactive des producteurs du Parc. Cette carte utilise les données libres d’OpenStreetMap ainsi que celles des guides des producteurs du PNR et d’Agribio 06.

Pour y accéder, cliquez sur la carte ! Les données sont modifiables depuis le site internet OpenStreetMap. et un guide d’utilisation est disponible.

Si vous voulez rajouter ou modifier des producteurs, n’hésitez pas !Capture decran carte des producteurs

 

La mise en valeur des producteurs locaux s’inscrit également dans une vision plus ample portant sur les circuits courts.

En effet, le développement des circuits-courts de proximité est un objectif identifié dans l’article 5 de la charte du PNR : « Tirer parti du bassin de consommation de la Côte d’Azur pour développer une agriculture de proximité ».

4 mesures sont identifiées :

  • Favoriser la diversification des productions et des activités agricoles,
  • Développer les projets structurant les filières agricoles,
  • Développer la commercialisation en circuits couts sur le territoire et en lien avec le littoral des Alpes-Maritimes,
  • Intégrer la valorisation des produits et pratiques agricoles à la promotion du territoire des Préalpes d’Azur

Dès 2011, le Conseil de développement a lancé une réflexion sur les circuits courts alimentaires. Ainsi, une journée de rencontres-débats s’est tenue le 5 février 2011 au Pont-du-Loup, permettant de dresser la situation actuelle et de dégager quelques pistes d’actions. Le détail de cette journée et la vidéo dans l’onglet plus bas.

Lors de toutes les réunions du Conseil de développement, les productions locales sont systématiquement valorisées à travers un buffet campagnard. Ceci permet de promouvoir la qualité des productions et producteurs du territoire des Préalpes d’Azur.

Journée circuits courts du 05 02 2011

 

Restauration collective Campagne WWF

n

 

Enfin, cette action s’intègre à notre volonté de développer et valoriser l’agriculture et les produits locaux sur notre territoire. C’est pourquoi, le Conseil de développement vous propose de découvrir un produit local et de saison, à travers l’œil avisé de l’un des producteurs du Parc naturel régional.

De saison et local c’est l’idéal…

Pour consulter le guide, téléchargez la plaquette ci dessous :

guide de saison et local 2017 PAD Page 01

Le foncier agricole

La place de l’agriculture dans le territoire

La vallée de l’Estéron et de la Lane, autrefois majoritairement cultivées et pâturées sont aujourd’hui à plus de 70 % forestières.

De nombreux paysages patrimoniaux caractéristiques, paysages de restanques notamment, se sont retrouvés à l’abandon et mis en péril, par l’enfrichement inhérent à une longue déprise agricole.

Toutefois, cette déprise semble aujourd’hui enrayée par l’arrivée de nouveaux agriculteurs comme le montre le documentaire du Conseil de Développement, « la Relève ».

Aussi, malgré leur relatif éloignement des centres de décision, et leurs dévitalisations économique et sociale, ces vallées connaissent une certaine dynamique agricole que le projet entend soutenir.

Ce soutien est d’autant plus important que l’agriculture est intimement liée à l’enjeu de souveraineté alimentaire des Alpes Maritimes auquel tentent de répondre le département et les intercommunalités par le biais des projets alimentaires territoriaux.

Dans ce cadre, le CdD a mené depuis 2011 en appui au Syndicat mixte et en concertation permanente avec la commission ad hoc mise en place par le PNR : des expérimentations de diagnostics agraires (2011-2012), des enquêtes foncières (2013-2014), ainsi que l’accompagnement du CEREMA sur les travaux de recherche autour des services écosystémiques, le travail de concertation sur l’Estéron, « L’eau en partage ».

Historique

La réalisation de diagnostics agraires participatifs est un objectif inscrit dans la charte du Parc naturel régional des Préalpes d’Azur. Cet outil permet de comprendre les dynamiques du système agraire en intégrant une approche systémique de la réalité agricole actuelle. Ce travail mobilise de nombreuses disciplines pour comprendre le milieu physique, biologique et social en y associant une dimension historique.

Après la réalisation de plusieurs diagnostics agraires sur le territoire du PNR (voir ici : icone pdf), le besoin d’étudier plus profondément les questions foncières est ressorti. En effet, lors de ces précédentes études, les problématiques de la préservation du foncier et de son accessibilité sont apparues comme des enjeux majeurs pour permettre l’élaboration de propositions d’actions de mobilisation du foncier, et ainsi, répondre aux objectifs inscrits dans la Charte du PNR

Ainsi, le Conseil de développement a lancé une étude en 2013 pour participer à la mise en place et à l’expérimentation d’une méthodologie pour l’élaboration du volet foncier de ces diagnostics agraires, afin de pouvoir étendre et reproduire la démarche sur l’ensemble du territoire du PNR des Préalpes d’Azur.

Une recherche/action innovante !

Grâce à la mobilisation d’un étudiant stagiaire de Sup’Agro Montpellier, un recueil des visions et approches des propriétaires fonciers au travers d’enquêtes de terrain sur quatre communes de la haute vallée de l’Estéron (Collongues, Les Mujouls, Gars et Briançonnet) a été réalisé.

L’étude s’est attachée à considérer l’ensemble des propriétaires comme des acteurs majeurs du développement territorial. Peu mobilisés dans les phases d’élaboration des politiques publiques, les propriétaires, qui détiennent la majeure partie des espaces de nos territoires, constituent des acteurs essentiels dont les attentes et l’expertise sont susceptibles d’enrichir l’action publique.

Voir la fiche descriptive complète de cette action : icone pdf

Les premiers résultats…

A l’occasion de la fin du stage de Yoan Durrieu en décembre 2013, les premiers résultats des enquêtes ont fait l’objet d’une journée de restitution sur la thématique des enjeux fonciers du territoire des Préalpes d’Azur à Saint-Auban.

La présentation faite lors de cette journée est disponible ici : icone pdf

Son rapport de stage est téléchargeable en cliquant ici : icone pdf

En 2014, cette démarche a été poursuivie notamment par l’animation de débats sur cette thématique et la diffusion des résultats de cette étude. Une journée de synthèse a été organisée à Briançonnet, en août 2014.

Vous trouverez la synthèse de cette journée en cliquant ici : icone pdf

Un nouveau pas de coté…

Dès 2016, le Conseil de Développement a pris part un projet du Parc naturel régional visant à « l’animation et la sensibilisation des élus et des propriétaires privés autour du foncier agricole et naturel sur le territoire du PNR des Préalpes d’Azur ».

Suite à ce travail, le CdD a décidé, en 2020, de poursuivre cette animation de terrain en :

  • accompagnant les initiatives locales de propriétaires, d’élus locaux ou de collectifs citoyens visant l’émergence de projets agricoles ou d’installations sur d’anciennes terres délaissées par l’agriculture.
  • identifiant les conditions de faisabilité de projets ou d’installations agricoles adaptés aux évolutions des écosystèmes sur 4 zones à enjeux

La méthodologie de ces actions consiste à :

  • mobiliser les différents acteurs des zones à enjeux pré-identifiées ;
  • mettre en place des démarches de cartographie participative pour recueillir les données et savoirs locaux concernant l’historique et les enjeux actuels des zones identifiés ;
  • réaliser des diagnostics parcellaires des zones à fort potentiel ;
  • évaluer l’opportunité de projets agricoles et forestiers adaptés aux enjeux des zones ;
  • co-construire ces projets et identifier les conditions de leur faisabilité.

Les résultats de cette deuxième phase qui a bénéficié du travail de qualité de Lucie Blondeau, stagiaire de l’Ecole Nationale d’Agronomie de Toulouse, ont été présentés aux élus et aux habitants du territoire et sont aujourd’hui une base de travail pour répliquer cette démarche.

Pour jeter un oeil au diaporama de présentation : icone pdf

Le rapport de stage est à lire ici : icone pdf

Les perspectives

La première étape d’enquête et de rencontres visait à vérifier l’opportunité d’un projet d’aménagement foncier de remise en valeur d’anciens terrains agricoles.

Face à l’intérêt de revaloriser ces terrains subsiste encore deux interrogations :

  • Quel type de porteur de projet pour travailler ces terrains ?
  • Quelles conditions d’accueil et d’installation pour que cela soit réalisable ?

La prochaine étape doit donc permettre :

  • La poursuite de la mobilisation des acteurs du territoire : propriétaires, élus et usagers de ces espaces,
  • L’identification des types d’ « association » adaptés aux attentes des acteurs : association Foncière Pastorale, Groupement Foncier Agricole, Association syndicale libre, etc.
  • Le prototypage de cet outil de regroupement
  • L’approfondissement des analyses et des aspects économiques financiers et juridiques du projet
  • La recherche et la mobilisation des financements pour déployer les actions ; l
  • La recherche de candidats pour revaloriser les terrains ;
  • et enfin, en fonction des demandes la reproduction de cette expérimentation dans d’autres communes aux problématiques similaires.

Pour un résumé de l’action et des perspectives actuelles : icone pdf

L'exposition photo Les "petits" gestes

Energies renouvelables

Les débats sur le photovoltaïque au sol

Un contexte quelque peu électrique

Les tensions locales

Une recrudescence des inquiétudes liées à la question de l’énergie photovoltaïque sur le territoire. L’implantation du « poste-source » de Malamaire et les installations solaires industrielles semblent les amplifier ;

 

La tribune de Philippe Blanc et les articles de presse

« A l’heure où le développement de l’énergie solaire doit s’intensifier pour répondre aux enjeux climatiques et énergétiques, les acteurs territoriaux du département des Alpes-Maritimes se heurtent à des difficultés, des inerties et des incohérences, que ce soit au sujet des centrales photovoltaïques au sol dans les espaces naturels, forestiers ou agricoles ou à celui des toitures photovoltaïques, individuelles, collectives ou participatives et citoyennes. Ces différentes modalités de déploiement nécessaires du photovoltaïque soulèvent bien des questions comme celle du partage de l’effort entre le littoral et les moyens et haut pays, de notre vision commune du futur pour nos territoires sur les plans patrimonial, sociétal et écologique.

Ces questions ne peuvent pas être résolues par nos seules instances politiques et territoriales représentatives : les développeurs de projets photovoltaïques, les associations et coopératives, les institutions territoriales, les universités et plus largement les citoyennes et citoyens doivent être parties prenantes, pour l’expérimentation et la mise en projets d’exploitation signifiante et cohérente de notre ressource solaire si abondante.

Nous appelons à une large concertation invitant tous les acteurs concernés, institutionnels, industriels et société civile, pour contribuer, par l’énergie solaire, à ce que notre département des Alpes-Maritimes atteigne ses objectifs climatiques et énergétiques, tout en proposant des projets signifiants et cohérents pour notre territoire. Nous appelons notamment le Conseil de Développement du PNR des Préalpes d’Azur, l’association GADSECA, France Nature Environnement 06, Evaléco, Tetris ou encore Synergie Transition 06, afin qu’ils nous contactent pour organiser dans les meilleurs délais cette large concertation, en écho à l’excellente initiative des assises de la transition énergétique et citoyenne en 2018. »

Une tribune à consulter sur : https://www.linkedin.com/pulse/appel-%C3%A0-une-large-concertation-territoriale-pour-transition-blanc/

Un programme de débats en construction 

Les énergies renouvelables à quel prix pour le territoire ?

Comme cela avait été en 2011-2012 dans le cadre du Schéma région climat air énergie et Schéma régional éolien , le Conseil de développement propose de participer dans le cadre de ses missions à cette concertation afin de discuter des multiples enjeux soulevés par le photovoltaïque et l’implantation de centrales industrielles au sol tels que l’autonomie énergétique, la biodiversité, l’eau, l’artificialisation des sols agricoles et forestiers, le paysage, le développement local, etc.

Si l’ensemble des scénarios de transition énergétique s’accordent sur la nécessité de déployer le photovoltaïque, se pose tout de même les questions de localisation et de répartition des projets photovoltaïques dans le contexte des Alpes-Maritimes et d’autre part les conditions d’acceptabilité des projets ainsi que d’une manière générale la question de la participation effective du public ….

A partir de là, une première réunion inter-associative autour du photovoltaïque à eu lieu à Vence, le 16 décembre 2022 pour :

  • partager les approches du développement du photovoltaïque dans le 06
  • le contexte et la mise en œuvre des énergies renouvelables dans les Alpes Maritimes
  • les projets de PV au sol autour du poste source de Malamaire
  • construire un programme de débats publics pour 2023.
  • Définir les objectifs, les thèmes ;
  • Échanger sur les territoires concernés par les débats ;
  • Discuter des résultats attendus
  • et prévoir un calendrier

Une question centrale en est ressortie :

Quelle participation des habitants pour mettre en œuvre cette transition énergétique ?

 

La transition énergétique, à quel prix pour le territoire ?

« Pas de transition énergétique sans transition écologique ». Cette phrase est de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public est très importante car elle met le doigt sur les tensions qui peuvent exister entre différents enjeux, en l’occurrence les tensions entre le développement de l’énergie renouvelable, notamment le photovoltaïque au sol et la nécessité d’enrayer l’effondrement de la biodiversité (à laquelle l’artificialisation des sols et donc les centrales au sol contribuent…).

Nous sommes aujourd’hui tous conscients de la nécessité de mettre en œuvre une transition énergétique, c’est-à-dire de réduire nos consommations et de substituer les énergies fossiles en faveur des énergies renouvelables (éolien, marémotrice, géothermie, solaire, bois, etc.).

C’est d’ailleurs ce à quoi incitent les différents documents d’urbanisme et les législations. Tous prévoient des stratégies qui visent à réduire les consommations mais aussi à définir des espaces pour accueillir ces énergies renouvelables.
Ceci étant, la transition énergétique n’est pas la seule transition à mener. Chaque enjeu (alimentation, biodiversité, forêt, eau, développement local, etc.) fait l’objet de stratégies et de documents. Il y a donc un vrai effort de cohérence afin de favoriser la cohabitation de ces enjeux sur le territoire plutôt que leur exclusion.

Le haut pays porte aussi d’autres attentes et enjeux :

  • un territoire au cœur des transitions agricoles et alimentaires. 1% d’autonomie alimentaire et donc un besoin vital de protéger le foncier agricole et, en plus, de reconquérir des espaces à vocation alimentaire);
  • un « château d’eau » à préserver. Les fortes tensions sur l’eau liées à la sécheresse ont déjà fait émerger des conflits d’usage et des questionnements à propos de la sur-fréquentation et es aménagements liés aux activités touristiques (canyoning, baignades, aménagements touristiques sur les plateaux karstiques, etc.). Alors quelles activités pour préserver cette vocation du territoire ? ;
  • des écosystèmes forestiers vivants à même de séquestrer et stocker du carbone, de préserver la ressource en eau, d’être un espace tampon pour les activités agricoles, pour le tourisme, etc. Voilà un espace à enjeu fort, alors même que ces écosystèmes qui composent 80% de notre territoire sont dépérissant, ce qui pose la question du maintien des services que ces écosystèmes nous rendent. De fait, quels modes de gestion pour maintenir leur bon fonctionnement et ainsi préserver voire maximiser ces services rendus par la nature? ;
  • un espace naturel associé à la protection de la biodiversité. La biodiversité qui rend de nombreux services elle aussi connaît un effondrement sans précédent du fait du changement climatique ; des changements d’usage des terres et de la mer ; de la surexploitation des ressources biologiques ; des pollutions de la terre, de l’eau et de l’air ; et de la prolifération des espèces envahissantes.
  • un paysage à valoriser à la fois pour le cadre de vie des habitants et le développement touristique qui est quand même le fer-de-lance des politiques locales…

En somme, il ne peut pas y avoir de transition énergétique au détriment de la biodiversité, mais pas non plus de transition énergétique au détriment des transitions agricoles et alimentaires, au détriment des enjeux qui portent sur les écosystèmes forestiers et aquatiques, ni même au détriment du développement local et de la démocratie.

Quelle hiérarchisation des enjeux et donc quels usages sont les plus pertinents pour le haut-pays?

Comment favoriser la cohabitation de ces différents enjeux ?

 

Quelle participation des habitants pour hiérarchiser les enjeux et la mise en œuvre des diverses transitions?

La place des citoyens dans les décisions du territoire

La participation citoyenne est à même de rendre possible cette vision transversale et qu’elle permet donc d’améliorer les décisions et politiques publiques.

Les termes de « participation citoyenne » et de « démocratie participative » sont depuis plusieurs décennies largement présents dans le champ des politiques publiques et attestent une évolution dans la façon de concevoir l’exercice de la démocratie et l’évolution de la prise de décision publique.

Mais pour rappel, la participation des citoyens est un droit :

  • Le principe 10 de l’article 2 de la Convention sur la diversité biologique (Sommet de la Terre à Rio en 1992) affirme que « la meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, en mettant les informations à la disposition de celui‐ci ».
  • La Convention d’Aarhus, en 1998, même si elle n’apporte pas de définition précise de la participation, la consacre trois droits fondamentaux pour les citoyens et les associations qui les représentent : l’accès à l’information sur l’environnement délivrée par les autorités publiques ; la participation au processus décisionnel ; l’accès à la justice.
  • La Charte de l’environnement de 2004 (devenue constitutionnelle en 2005), reprend les principes de la déclaration de Rio et de la convention d’Aarhus et indique dans son article 7 que « toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ».

Dans le respect des principes du développement durable, la participation des acteurs et habitants est l’une des conditions d’existence et une dimension importante de chartes des Parcs naturels régionaux. Le rôle du Conseil de développement est d’ailleurs défini dans l’art. 30 de la Charte (Mobiliser le levier de la coopération interterritoriale et des partenariats, s’engager résolument sur une gouvernance élargie).

Pourtant, cette participation n’est pas que théorique, il ne suffit pas de le dire pour qu’elle soit effective. Elle suppose différents degrés d’implication des citoyens :

  • Niveau 1 / La simple information du public : il s’agit simplement à ce niveau d’énoncer et expliquer des orientations, des choix et des décisions (souvent réduit à un objectif publicitaire de communication, de marketing et de mise en valeur de l’action des pouvoirs publics).
  • Niveau 2 / La consultation (demande d’avis – un seul sens) : cela consiste à recueillir les suggestions et avis sur des projets, évaluer les réactions du public.
  • Niveau 3 : La concertation (échanges dans les deux sens) Recueillir les suggestions et critiques sur des projets, permettant d’effectuer un choix ou de modifier le projet en conséquence. Cette concertation, quand elle est sincère, approfondie et engagée très tôt dans le processus de décision s’apparente à la co-élaboration.
  • Niveau 4 / La codécision : Elle vise à partager à des degrés divers la décision avec les intervenants concernés ce qui implique la négociation pour rechercher l’accord entre acteurs dont les intérêts peuvent être opposés.

Mais surtout, la participation citoyenne nécessite des outils pour la mettre, réellement, en œuvre :

  • dispositifs consultatifs, parfois prévus par la loi (c’est le cas par exemple des enquêtes publiques)
  • Les dispositifs en lien avec un territoire spécifique (assemblées ou conseils de quartier, comité d’arrondissement, conseils de développement, conseils citoyens dans le cadre de la politique de la ville).
  • Les dispositifs de recherche de consensus et de pratiques délibératives, liés à une controverse particulière (sondage délibératif ; jurys de citoyens, conférences).
  • Les dispositifs favorisant la participation des acteurs ou des habitants aux affaires locales et généralement adossés à une institution (commissions thématiques extra-municipales, fonds de quartier, budgets participatifs, conseil économique, social et environnemental régional, conseil départemental de concertation, etc.)
  • Les dispositifs de représentation des usagers dans la gestion ou la co-production des services publics.

 

Mais de nouveaux outils sont aujourd’hui mis en œuvre ou expérimentés par les instances de décision ou émergent à partir des territoires

  • La Commission Nationale du Débat Public
  • Des conventions citoyennes ;
  • Des conseils, ou des Haut conseils, souvent d’experts et scientifiques et souvent ouverts aux compétences associatives ou citoyennes ;
  • Des collectifs ou comités d’usagers

 

Le Pôle Énerg’Éthique des Préalpes d’Azur

Le Conseil de Développement s’implique également en faveur de la transition énergétique. En effet, l’association a appuyé la création d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) en faveur des énergies renouvelables sur le territoire : PEP2A.

PEP2A – ou le Pôle Énerg’Éthique des Préalpes d’Azur – oeuvre depuis 2015 pour le développement des énergies durables dans le département des Alpes-Maritimes. D’abord association, PEP2A est devenu une SCIC en 2017 et rassemble toutes les personnes qui souhaitent participer au développement d’une énergie plus propre, éthique, mais aussi plus locale, le tout dans une démarche citoyenne et participative.

C’est l’énergie solaire, par le biais d’installations photovoltaïques en toiture que PEP2A privilégie pour le moment. En effet, la coopérative a déjà co-financé et inauguré deux installations dans le haut-pays grassois, sous forme de panneaux solaires en toiture : la première, sur les locaux d’une association à Saint-Auban, et la deuxième sur une bergerie à La Sagne (Briançonnet).

Plus de 30.000 kW/h ont déjà été produits par ces installations et consommés par les habitations à proximité !

D’autres projets sont en cours, si vous souhaitez en savoir plus : https://pep2a.fr.

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